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DÉFINITIONS

La démarche Haute Qualité Environnementale (HQE) Le logement durable Le logement soutenable

Le logement éco-efficient Qu'est ce qu'un habitat passif ?Pourquoi construire un habitat passif ?

 

La démarche Haute Qualité Environnementale (HQE)

Il ne s'agit pas d'une nouvelle norme, ni d'un label supplémentaire. La HQE est d'abord une démarche de gestion de projet. Elle vise à limiter les impacts d'une opération de construction ou de réhabilitation sur l'environnement tout en assurant à l'intérieur du bâtiment des conditions de vie saines et confortables.

Un bâtiment conçu, réalisé et géré selon une démarche de qualité environnementale présente donc toutes les qualités habituelles d'architecture, de fonctionnalité, d'usage, de performance technique et autres que l'on est en droit d'attendre.

Mais en plus, ses impacts sur l'environnement sont durablement minimisés.

Cela, aussi bien par le choix des matériaux de construction, que par la prise en compte de la gestion et de la maintenance du bâtiment, éventuellement de sa déconstruction. En particulier, l'amélioration des performances énergétiques contribueront à la limitation de l'effet de serre qui menace les équilibres climatiques.

 

Mettre en place une démarche HQE, comment s'y prendre? - Techniques et procédés pour une démarche HQE - Les 14 cibles

 

Le logement durable

Cet aspect fait en premier lieu référence à la qualité du bâtiment; il s'appuie sur deux éléments principaux :

  • l'échelle de temps, fortement liée à la qualité des matériaux de construction utilisés et à leur mise en oeuvre;

  • la notion de logement adaptable, qui doit être réfléchie à deux niveaux : celui de la succession d'occupants ou de types d'occupants différents dans un même logement et celui de l'évolution des besoins d'un même occupant dans le même logement.

Le logement soutenable

Cet aspect renvoie au caractère " supportable " du logement pour son occupant, locataire ou propriétaire; il fait intervenir notamment :

  • la notion de logement abordable, c'est-à-dire partant des capacités financières réelles de son occupant, de façon à lui permettre de supporter les charges directes du logement sans l'empêcher de répondre à d'autres besoins essentiels (alimentation correcte, santé, éducation, culture);

  • les coûts indirects tels par exemple les dépenses en matière de déplacements, liées à la localisation du logement;

  • les impacts du logement et plus généralement, de l'habitat sur la santé physique et mentale de ses occupants;

  • la fonction psychologique et sociale du logement et de son environnement résidentiel : il s'agit de passer du logement au " chez-soi ", tout en favorisant le développement ou le maintien du lien social et de solidarités de types divers.

Le logement éco-efficient

Visant l'augmentation du bien-être tout en limitant la consommation de ressources, il s'appuie sur les éléments suivants :

  • l'utilisation rationnelle et parcimonieuse des ressources naturelles non renouvelables, tant lors de la construction que de l'utilisation du logement.

Ces ressources peuvent être regroupées en trois grandes catégories :

  • l'énergie : niveau de consommation énergétique (directe et indirecte) et type d'énergie utilisée;

  • les matériaux de construction : caractère renouvelable et " contenu énergétique " notamment;

  • l'espace, c'est-à-dire le sol dans sa dimension spatiale, ressource non renouvelable par excellence, dont la gestion parcimonieuse doit viser à limiter la consommation par l'ensemble des activités humaines, en ce compris le logement;

  • Le " découplage " à envisager entre l'augmentation du bien-être d'une part et la consommation de ressources non renouvelables d'autre part : " découplage " indispensable dans une perspective de développement durable et qui peut être résumé par la formule " Faire plus avec moins ".

C'est à travers ces trois facettes, alliant l'évaluation quantitative et qualitative des logements aux interactions avec d'autres politiques, allant de l'insertion sociale à la protection et à la gestion des ressources non renouvelables que le " sustainable housing " devra trouver son juste équilibre.

 

Qu'est ce qu'un habitat passif ?

Le terme « maison passive » se réfère à une norme de construction établie, à la fin des années 80, par le Dr Wolfgang Feist, du PassivHaus Institut. C'est une amélioration de la norme habitat à basse consommation (low-energy house, LEH).

 

Les maisons passives sont des bâtiments où règne une température intérieure confortable (20 °C), été comme hiver, sans système conventionnel de chauffage ou de refroidissement.

 

Pour permettre ceci, il est essentiel que la demande annuelle du bâtiment en chauffage n'excède pas 15 kWh/(m²a). Ce concept résulte de l'application de deux principes : l'emploi d'une isolation excessivement poussée (couplée à une ventilation mécanique avec récupération de chaleur) qui permet de se passer d'un système de chauffage complémentaire et l'installation d'une étanchéité à l'air la plus performante possible pour éviter les pertes de chaleur.

 

Une maison de ce type consomme environ 80 % moins de chauffage qu'une maison neuve construite selon les normes allemandes d'isolation thermique de 1995 (Wärmeschutzverordnung).

 

Elle utilise de manière optimale le chauffage passif assuré de l'extérieur par le rayonnement solaire thermique à travers les surfaces vitrées, et, de l'intérieur, par la chaleur dégagée par les habitants eux-mêmes.

 

Les besoins d'énergie qui subsistent dans une maison passive ne correspondent qu'à environ 25 % des besoins d'une maison conventionnelle, ils peuvent donc être assurés en recourant à des sources d'énergie renouvelables : les collecteurs solaires thermiques sont capables de couvrir de 40 à 60 % des besoins en eau chaude, une partie de la consommation électrique peut être assurée au moyen de panneaux solaires photovoltaïques, etc.

La condition du programme CEPHEUS est d’avoir une consommation globale d'énergie de chauffage, d’eau chaude sanitaire et des appareils électroménagers en dessous de 42 kWh/(m²a). C'est au moins 4 fois inférieur aux niveaux de consommation spécifiques aux nouveaux bâtiments conçus aux normes actuellement applicables à travers l'Europe.

 

Pourquoi construire un habitat passif ?

Le label Habitat passif offre une belle opportunité de réduire au minimum la demande énergétique de nouveaux bâtiments selon le principe global de soutenabilité, tout en améliorant le confort des occupants. A partir de là, il est tout à fait envisageable de satisfaire les besoins restants en énergie par des sources renouvelables.

 

La philosophie de ce label repose sur 2 principes :

 

Principe 1

Optimiser ce qui est essentiel

 

Pour que cette approche soit rentable, il suffit simplement d'optimiser les composants essentiels d'un bâtiment :

            - l'enveloppe,

            - les fenêtres,

            - et le système de ventilation automatique (présent pour des raisons hygiéniques). Améliorant l'efficacité de ces composants au point auquel un système séparé de la livraison de la chaleur peut être installé avec des rendements qui minimise la consommation et donc qui finance en grande partie les surcoûts d'amélioration.

 

Principe 2

Réduire les pertes au minimum avant de maximiser des gains

 

Les Habitats passifs empêchent la chaleur disponible de s'échapper aussi rigoureusement que possible (c.-à-d. donner la priorité à la minimisation de perte). Aussi bien les calculs effectués avec des modèles théoriques que les retours d'expérience de nombreux projets prouvent que, dans des conditions d'Europe centrale et des environs, une telle stratégie est fondamentalement plus efficace que des stratégies qui comptent principalement sur l'utilisation passive ou active de l'énergie solaire.

 

 

Pour aller plus loin

 

Glossaire du développement durable

http://fr.freepedia.org/Glossaire_du_d%E9veloppement_durable.html

 

Dictionnaire multimédia du développement durable

http://www.planetecologie.org/forumdd/Dicdevdur.html

 

 

 

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